Après avoir encadré les loyers à Paris en 2015, le gouvernement a décidé d’étendre cette protection aux locataires de 411 communes d’Île-de-France. Le Parti socialiste s’en réjouit. Pour huit millions de Franciliens, c’est du pouvoir d’achat préservé. Pour ces communes, c’est un moyen de maintenir et de développer la mixité sociale. Pour tous les habitants de la région, c’est une victoire contre les opérations de spéculation immobilière, dans une région où l’accès au logement est encore très difficile. Étendre l’encadrement des loyers, comme l’a décidé la Ministre Emmanuelle Cosse, c’est du progrès social en plus.
Il n’étonnera donc personne d’entendre la Présidente LR de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse, critiquer vertement cette disposition : pour celle qui a sacrifié le financement du logement social, auquel 65% des Franciliens sont pourtant éligibles, et noué des alliances avec des maires prétendument reconstructeurs, mais qui ne construisent rien, poser des limites à l’envolée des loyers est tout simplement hors de propos.
Valérie Pécresse s’inquiète de l’effet du plafonnement des loyers sur l’investissement locatif ? Que les villes de droite d’Île-de-France respectent déjà la loi SRU. Sur les 40 communes en infraction en 2015, l’écrasante majorité était gouvernée par la droite.
Nous attendons désormais avec intérêt les décrets qui étendront concrètement ce dispositif aux agglomérations de Lille, Grenoble et Lyon.